"I Lock the Door upon myself" (2018)

CONCEPTION,CHORÉGRAPHIE ET INTERPRÉTATION  Maria Yannaros
COLLABORATION/REGARD EXTERIEUR  Sébastien Petit
MUSIQUE
  musiques pour oud interprétés par Naseer Shamma, Eleni Karaindrou, musique traditionnelle grecque pour santouri, des « Minore », chants et musiques de Grèce du début du XXème siècle (Marika Papagkika).
DURÉE  50′

La pièce s’inspire du mythe de métamorphose de la femme en arbre (Daphné, Myrrha…), le revisite, et tente de donner une explication possible à cette métamorphose en la plaçant dans une histoire originale et intemporelle qui tire ses sources des contes populaires grecs. Comme « Arachnées » et « O », «I Iock the Door upon myself », met en scène un personnage étrange, ambivalent et constamment changeant, en proie à une métamorphose réversible et au va-et-vient perpétuel entre deux mondes antagoniques, celui de l’humain et du végétal.
On y retrouve les thèmes de l’attente, de l’enfermement dans un lieu indéterminé – sorte de Purgatoire où se joue la destinée du personnage – du seuil séparant deux mondes distincts et symbolisant un inconnu séduisant et terrifiant à la fois ; son apparition soudaine et bouleversante, son franchissement impératif mais vain…


PRESSE

Danse // Les mythes de métamorphose
 Revue Bancal – mardi, mai 15, 2018

« En février dernier le théâtre de la Reine Blanche accueillait la compagnie Ahtenysti qui présentait I lock the door upon myself. Interprété par Maria Yannaros, ce solo est le troisième volet d’une trilogie qui revisite les mythes de métamorphose.
Face à l’apparition dans la pénombre d’une étrange silhouette aux longs cheveux dressés, affublée d’un voile et d’une clé,
ce solo nous plonge d’emblée dans une atmosphère intimiste et chimérique.
En jouant avec les états de corps, les rythmes et les accessoires, la danseuse – tour à tour sensuelle, mystérieuse, puissante ou vulnérable – fait apparaitre des portraits de femme qui éveillent l’imagination. Ces portraits évocateurs de figures mythiques nous interrogent sur les différentes facettes de la féminité. La clé et le voile, symboles du rapport à soi-même et aux autres questionnent les liens tissés… des liens qui nous enferment, nous libèrent ?
Dans ce solo, Maria Yannaros nous offre une danse profonde et sensible : dans chacune de ces métamorphoses le mouvement intérieur qui l’habite, la matière dont elle est constituée, semblent se transformer.
Ces images sensibles font résonner mille facettes en nous, et nous interpelle : quelle femme sommes-nous aujourd’hui ? Comment laissons-nous ces différentes facettes vivre en nous, s’exprimer, nous orienter ?
Cette pièce, interprétée par une danseuse talentueuse, est une invitation à un beau voyage intérieur »